Je regarderai l’océan – Victor Hugo
- 2016
Octobre 1855. Après Bruxelles et Jersey, Victor Hugo s’installe à Guernesey pour un troisième exil. Il finit même par y acheter une maison. Comprenant qu’ils vont devoir y rester plus longtemps que prévu, son épouse et ses enfants commencent à se rebeller et n’ont bientôt plus qu’une idée : rejoindre le continent. La belle entente familiale se fissure. Au même moment, Victor Hugo devient une figure mondiale de la lutte contre l’esclavage, la peine de mort et de la défense du suffrage universel. Il semble désormais veiller comme un gardien de phare sur l’univers et refuse l’amnistie de l’Empereur. « Quand la liberté rentrera en France, je rentrerai », jette-t-il à la face du souverain.
Les dates :
Le vendredi 27 mai à 20h30 et le dimanche 29 mai 2016 à 17h00
à l' Espace Daniel Sorano
16, rue Charles Pathé à Vincennes
Tarif plein : 15 euros, tarif réduit : 12 euros
Réservations au 01 43 74 73 74 ou sur le site espace sorano
Dates antérieures : Les mardi 12, mercredi 13, jeudi 14 et vendredi 15 avril 2016 à 21h00
au Théâtre de Ménilmontant
15 rue du Retrait
Paris 20ème.
Distribution :
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Note de mise en scène :
La pièce se déroule en trois actes qui correspondent à l’arrivée sur l’île de la famille Hugo, l’installation à Hauteville-house, puis l’explosion familiale. Il y a trois étages dans cette grande maison. Pour éviter de les monter trop souvent, le couple dialogue donc par courriers portés par les servantes. Au fil des scènes relativement courtes, inspirées en partie par ces correspondances, le spectateur entre facilement dans l’intimité de la famille Hugo et partage son exil en découvrant Victor Hugo sous un autre jour.La bande son sera primordiale dans cette réalisation. Par la présence permanente du bruit de l’océan dans cette maison balayée par l’air du grand-large, le cri des oiseaux de mer et la petite voix insolite de l’esprit de Hauteville-house, dite hantée, les spectateurs partageront
plus facilement les douleurs de l’exil et l’isolement de la famille Hugo dont la belle unité va doucement se craqueler. Les gammes interminables de Dédé, qui s’épuise au piano, déchireront le silence comme l’appel au secours d’une enfant sacrifiée, interrompues par le gai marteau du poète, devenu décorateur, qui revit au climat de l’île après avoir lui-même frôlé la folie.
Quelques éléments de décor pour matérialiser le belvédère d’Hugo, quelques meubles et accessoires seront suffisants, les tableaux s’enchaînant rapidement tout au long de la pièce.
L’essentiel sera suggéré par la lumière et quelques projections au centre du décor.
L’image du grand homme, droit comme un i, solide comme un chêne, travaillant debout dans son look-out face à l’océan rugissant, devra laisser le souvenir d’un gardien de phare éclairant les désordres de l’univers..